Quelles sont les différences entre hommes et femmes face à l’emploi ?
On constate tout d’abord que le taux de chômage en 2012 ne diffère pas énormément entre femmes et hommes (planche 9), et que sa géographie est sensiblement la même, avec des arrondissements nord-est plus touchés par le chômage des hommes comme des femmes.
Il existe des écarts importants en termes de taux d’activité des personnes de 25 à 54 ans, avec une part plus faible de femmes actives notamment dans des arrondissements aisés comme le 7e ou le 16e (planche 10). En dépit d’une très forte augmentation du taux d’activité féminin pendant les cinquante dernières années, la part des femmes d’âge actif qui restent à la maison et s’occupent de leur famille reste nettement plus élevée que celle des hommes d’âge actif. Cet écart ne se retrouve pas parmi les 15-24 ans, qui sont en 2013 en moyenne 37% à faire partie des actifs, indépendamment de leur sexe (planche 11), et ce alors même qu’on a vu (planche 7) que les jeunes femmes de 18 à 24 ans sont plus susceptibles de poursuivre leurs études. Cela pose la question d’une certaine inactivité masculine, qui serait à approfondir.
Les types d’emplois sont inégalement répartis entre hommes et femmes. Ainsi, on retrouve parmi les actifs parisiens plus d’artisans, commerçants et chefs d’entreprise (8%) et de cadres (51%) que chez les actives parisiennes (respectivement 4% et 43,5%). La surreprésentation des hommes dans les catégories socioprofessionnelles les plus favorisées se retrouve à l’échelle nationale. Inversement, la part des professions intermédiaires, catégorie comprise dans les classes moyennes, est plus importante parmi les femmes actives que parmi les hommes.
Le salariat est la forme d’emploi majoritaire, mais ceci est encore plus vrai chez les actives parisiennes que dans le total des actifs (84,7% en moyenne, contre 77,9% pour les hommes, et jusqu’à 91,5% dans des arrondissements périphériques, planche 13).
Parmi ces salarié.e.s, les femmes sont moins susceptibles d’avoir un CDI ou un statut de fonctionnaire que les hommes (planche 14).
Enfin, dernière caractéristique connue mais non moins marquante de l’emploi féminin : à Paris comme ailleurs, il est bien plus souvent à temps partiel que l’emploi masculin, avec des taux de temps partiel qui sont en moyenne plus du double de ceux des hommes.
L’écart de salaire entre hommes et femmes est une réalité souvent dénoncée. Si l’on s’intéresse aux rémunérations horaires, on s’aperçoit que cela ne concerne néanmoins pas toutes les catégories professionnelles. Les hommes de la catégorie « employés » ne sont pas, en moyenne, beaucoup mieux payés que les femmes de cette catégorie. L’écart se creuse un peu dans les « professions intermédiaires » (planche 16), mais c’est surtout chez les cadres qu’il est vraiment important (37 euros de salaire net horaire en moyenne pour les hommes cadres, 27 euros pour les femmes cadres (planche 16). Compte tenu du poids notable de cette catégorie parmi les actifs et actives parisien.ne.s, cet écart pèse dans les disparités de revenus entre femmes et hommes.